Le pacte européen sur l'asile et les migrations : La fin d'un système insoutenable et une solution globale historique dans un contexte d'incertitude géopolitique

17.04.2024

Le pacte européen sur l'asile et les migrations : La fin d'un système insoutenable et une solution globale historique dans un contexte d'incertitude géopolitique

bateau avec des migrants à bord

Le jour J européen pour le régime d'asile européen commun est arrivé pour une politique d'asile et de migration qui fonctionne réellement. Enfin, nous serons conjointement responsables de nos frontières. Le Groupe PPE a fait pression pour une réforme majeure du système de migration de l'UE, et nous avons réussi : nous voulons une UE qui protège efficacement ses frontières contre les menaces, qui soit sévère à l'égard des passeurs, des trafiquants et de la criminalité, mais qui, en même temps, traite les demandeurs d'asile avec équité et dignité.

En décembre 2023, l'UE est parvenue à un accord sur le Pacte européen sur l'asile et les migrations, l'une des réformes juridiques les plus importantes de la législature actuelle. Le vote final de la semaine dernière sur les réformes du pacte répond à l'engagement de l'institution d'adopter les réformes avant la fin de la législature, à temps pour les élections européennes.

Le nouveau pacte sur l'asile et les migrations introduit une approche globale de la gestion des migrations et de l'asile, tout en respectant le principe de solidarité et de partage équitable des responsabilités entre les États membres. C'est précisément la raison pour laquelle cet accord est si important. Nous partagerons la responsabilité du contrôle des frontières extérieures et de la fourniture d'une protection humaine à ceux qui en ont réellement besoin. Pour la première fois, une distinction claire sera faite à l'arrivée à la frontière extérieure européenne : les personnes susceptibles de se voir accorder l'asile entreront dans la procédure normale, tandis que les demandeurs dont les chances d'obtenir une protection internationale sont moindres, comme ceux provenant de pays tiers sûrs, devront rester dans des installations d'accueil à la frontière extérieure et feront l'objet d'une procédure accélérée.

Le nouveau pacte sur l'asile et les migrations introduit une approche globale de la gestion des migrations et de l'asile, tout en respectant le principe de solidarité et de partage équitable des responsabilités entre les États membres. C'est précisément la raison pour laquelle cet accord est si important. Nous partagerons la responsabilité du contrôle des frontières extérieures et de la fourniture d'une protection humaine à ceux qui en ont réellement besoin.

Ces derniers ne seront plus autorisés à se rendre dans d'autres pays européens. Le contrôle obligatoire à l'arrivée par le biais d'une vérification de l'identité, de la sécurité et de la santé déterminera immédiatement qui subira quelle procédure. Cela permettra d'apporter une aide immédiate à ceux qui en ont besoin et d'accélérer les procédures pour ceux qui n'ont pas le droit de rester et qui doivent être renvoyés. Reprendre le contrôle des migrations signifie que ce ne sont plus les trafiquants qui décident qui a accès au territoire européen, mais les États membres eux-mêmes.

Reprendre le contrôle des migrations signifie que ce ne sont plus les trafiquants qui décident qui a accès au territoire européen, mais les États membres eux-mêmes.

La solidarité obligatoire deviendra la norme. Les États membres peuvent y contribuer de différentes manières, par exemple en acceptant volontairement des demandeurs d'asile ou en apportant des contributions financières ou matérielles. Une analyse annuelle sera effectuée par le nouveau mécanisme de solidarité, qui tiendra également compte des capacités des États membres. Nous nous engageons ainsi à aider les personnes dans le besoin tout en tenant compte de ce que notre société peut supporter dans toute l'Europe.

Cette réforme est une étape nécessaire et historique, mais elle ne suffit pas. Une politique efficace en matière d'asile et de migration dépend également de la réduction de l'afflux d'arrivées irrégulières, de la promotion d'une politique efficace de retour et de réadmission dans les pays d'origine, et de la prévision de voies légales accessibles pour la migration légale qui profitent à l'Europe et aux pays d'origine. Cela signifie qu'il faut continuer à investir dans les pays d'origine et de transit, en particulier dans les pays d'Afrique (du Nord), d'où proviendra la grande majorité des migrations futures, mais aussi relier l'ensemble des politiques, instruments et outils pertinents de l'UE, y compris les accords commerciaux, l'aide au développement, la migration légale et la politique des visas, à la coopération avec les pays tiers dans les domaines de la migration, du retour et de la réadmission. Maintenant que le pacte est enfin là, l'accent doit être mis sur une mise en œuvre rapide et complète et sur la coopération avec les pays non européens pour relever ce défi commun.

Notes aux éditeurs

Avec 177 députés issus de l'ensemble des Etats membres, le Groupe PPE est le groupe politique le plus important du Parlement européen

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