SOTEU: L’Europe doit à nouveau compter sur elle-même

10.09.2025 9:15

SOTEU: L’Europe doit à nouveau compter sur elle-même

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Les points de vue exprimés sont ceux de la délégation nationale et ne reflètent pas la position du Groupe

Ursula von der Leyen, President of the European Commission
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La Commission sous la direction d’Ursula von der Leyen mise pour l’année à venir sur la compétitivité, la sécurité et une Europe confiante

Mercredi, Ursula von der Leyen prononcera son discours annuel sur l’état de l’Union devant le Parlement européen. Dans ce discours, la présidente de la Commission européenne expose les attentes envers l’UE, fait le bilan des succès de l’année écoulée et fixe les priorités politiques de l’Union pour l’année à venir : une Europe confiante et compétitive, la sécurité ainsi qu’un modèle social fort.

« Le discours sur l’état de l’Union doit marquer le coup d’envoi d’une Europe qui, dans des temps géopolitiques turbulents, se tient de nouveau sur ses propres pieds », déclare Wouter Beke. « Pour moi, cela signifie miser pleinement sur l’autonomie stratégique, la sécurité et la croissance économique. Seule une Union qui devient plus autonome dans des domaines comme l’énergie, les matières premières et la défense peut protéger ses citoyens et permettre aux entreprises de prospérer. Cela exige des décisions : une politique simplifiée, des investissements ambitieux, une approche commune de la sécurité et un marché intérieur renforcé pour une croissance durable », explique Beke.

Pascal Arimont réclame une position claire sur la politique de compensation économique et sociale en faveur du développement régional : « Nous attendons de la Commission européenne qu’elle affirme clairement son engagement envers la politique de cohésion de l’UE. La proposition de la Commission de regrouper tous les fonds dans un seul plan national et de centraliser leur gestion dans les capitales est inacceptable pour nous. En tant que PPE, nous avons toujours souligné que la politique de cohésion doit rester un pilier autonome du budget de l’UE. Il est important que les fonds européens puissent être gérés dans et par les régions. La participation des représentants locaux et de la société civile locale reste cruciale pour la mise en œuvre d’une politique européenne proche des citoyens. Les fonds structurels européens ont prouvé leur efficacité comme instruments d’investissement qui favorisent depuis des décennies la croissance et l’emploi dans les régions européennes. Des coupes dans ce domaine auront des conséquences négatives à long terme », avertit Arimont.

Liesbet Sommen souligne que le débat politique est depuis quelque temps dominé par la position géopolitique affaiblie de l’UE, tant sur le plan économique que sécuritaire. « C’est encore le cas dans le discours de la présidente de la Commission, Von der Leyen. L’accord commercial avec les États-Unis, l’union de défense qui patine, la guerre en Ukraine et à Gaza placent l’UE dans une position problématique. Ce sont des symptômes douloureux d’un problème plus profond de division et d’incapacité à prendre une décision. Le parcours récent et difficile de Von der Leyen en est un symptôme, mais pas la cause. C’est pourquoi l’UE doit maintenant redresser la barre de toute urgence et resserrer les rangs. Il est cinq heures après midi », affirme Sommen. Elle ajoute : « Nous avons besoin dans de nombreux domaines d’une attitude plus déterminée qui place nos propres intérêts européens au premier plan, sans se plier au diktat des alliés. Von der Leyen a raison lorsqu’elle dit que nous devons renforcer notre résilience, mais le temps des paroles doit maintenant céder la place à une période d’actions urgentes : nous avons besoin de l’union de défense, le marché intérieur et l’union des marchés des capitaux doivent être renforcés, et nous devons réduire la charge administrative pour stimuler davantage l’innovation. » Elle conclut : « Au-delà, il s’agit aussi de la résilience de notre société. L’Europe doit revenir au cœur des citoyens et s’occuper des problèmes qui concernent réellement la classe moyenne. Cela commence par la garantie de pouvoir payer sa facture d’énergie à la fin du mois et que les familles puissent trouver un logement abordable. Nous devons veiller à ce que la législation sur l’intelligence artificielle et les réseaux sociaux renforce notre tissu social et réduise la pression sur nos familles. De plus, l’UE peut jouer un rôle important pour un système de santé fort et accessible ainsi que pour des emplois qui ne soient pas seulement verts ou numériques, mais dont les gens puissent être fiers et qui offrent un salaire équitable. C’est une perspective d’avenir qui offre un véritable espoir et dont les gens bénéficieront réellement. »

Notes aux éditeurs

Avec 188 députés issus de l'ensemble des Etats membres, le Groupe PPE est le groupe politique le plus important du Parlement européen

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