Le PPE livre ses conclusions : Le règlement défectueux sur la déforestation sera reporté

Le Groupe PPE se félicite du projet de la Commission européenne de reporter l'entrée en vigueur du règlement sur la déforestation, ce qui prouve que les problèmes inhérents à la loi ne peuvent être résolus par des périodes de transition supplémentaires ou des lignes directrices non contraignantes.

"Cela montre clairement que les problèmes du règlement sur la déforestation sont profonds. L'introduction d'une catégorie "risque zéro" constitue une étape clé dans la révision nécessaire du règlement sur la déforestation. Les régions et les produits qui ne présentent aucun risque de déforestation doivent être traités de manière non bureaucratique et sans exigences supplémentaires en matière de documentation. Ce n'est qu'ainsi que le règlement pourra avoir un effet ciblé sans imposer de charges à ceux qui peuvent démontrer qu'ils opèrent de manière durable et responsable", a déclaré Christine Schneider, députée européenne et négociatrice en chef du Parlement européen sur ce dossier.

"Je continuerai à plaider pour que la charge de la preuve pour les produits exempts de déforestation incombe exclusivement au premier distributeur sur le marché européen, car cela protégera les forêts où la déforestation est réellement une menace. Il est inacceptable que la sylviculture et les entreprises européennes soient entravées par des exigences inutiles en matière de documentation, alors que les causes réelles restent intactes", ajoute M. Schneider.

"Nos efforts ont finalement été couronnés de succès. Si le règlement sur la déforestation était entré en vigueur tel quel le 1er janvier, il aurait causé des problèmes insolubles à de nombreux petits sylviculteurs, agriculteurs et petites et moyennes entreprises, comme les torréfacteurs de taille moyenne. Avant de leur demander de saisir des données dans une base de données, il faut que le système fonctionne correctement. Dans un deuxième temps, il est urgent de procéder à des simplifications. Dans les pays européens, où des lignes directrices claires sont en place et où il n'y a pas de déforestation, les propriétaires forestiers et les agriculteurs devraient être exemptés de toute obligation. Cela doit également s'appliquer aux pays tiers où la situation est la même. L'objectif d'arrêter la déforestation mondiale est et reste le bon, mais un monstre bureaucratique affaiblit l'acceptation de la politique environnementale européenne", déclare Peter Liese, député européen, porte-parole du Groupe PPE sur l'environnement.