Chine, ne pas armer la Russie, ne pas envahir Taïwan

"La Chine veut devenir la nouvelle superpuissance mondiale, et elle le fera à nos dépens. Il est impensable de l'assimiler aux États-Unis en termes d'alliances naturelles dans le monde. Il est urgent d'élaborer une véritable politique européenne à l'égard de la Chine, en collaboration avec nos partenaires démocratiques du monde entier", a déclaré Manfred Weber , député européen et président du groupe PPE, à l'occasion du débat d'aujourd'hui en séance plénière sur la nécessité d'une stratégie cohérente pour les relations entre l'UE et la Chine.

"Pour réaliser enfin l'indispensable réveil européen, nous disposons déjà de nombreux instruments, notamment dans le domaine de la sécurité et de la défense, qui ne demandent qu'à être utilisés. Ce ne sont pas les outils qui ont manqué ces dernières années, mais surtout une volonté politique forte, unanime et simultanée de la part de nos États membres", a souligné M. Weber.

Le Groupe a également réitéré son soutien à Taïwan.

"Notre politique à l'égard de la Chine est claire : coopérer là où c'est possible, rivaliser là où c'est nécessaire, confronter là où c'est nécessaire. Cette politique peut se poursuivre indéfiniment, mais nous avons deux lignes rouges : ne pas armer la Russie et ne pas envahir Taïwan. La Russie a commis une erreur catastrophique en Ukraine. Espérons que la Chine ne commettra pas une erreur similaire. L'UE doit être plus autonome, mais si la Chine attaque, l'UE se rangera finalement du côté de son allié, les Etats-Unis", a commenté l'eurodéputé Radosław Sikorski, auteur de la prise de position du Groupe PPE sur la Chine et président des délégations du Parlement européen pour les relations avec les Etats-Unis.