L'immunité potentielle de Muscat ne sera pas un obstacle à la justice - Casa

"La commission JURI est chargée de lever l'immunité des députés européens accusés d'actes répréhensibles", a expliqué l'eurodéputé David Casa. "Si M. Muscat pense qu'il peut utiliser l'immunité parlementaire comme une protection supplémentaire, je serai le premier à m'assurer que le processus de levée de cette immunité soit lancé rapidement, si nécessaire en devenant membre de la commission JURI s'il est réélu.

M. Casa réagissait aux inquiétudes selon lesquelles l'ancien premier ministre en disgrâce Joseph Muscat cherchait à se faire élire au Parlement européen dans le but d'acquérir l'immunité contre les poursuites pour les crimes pour lesquels il fait actuellement l'objet d'une enquête.

"Le plus grand obstacle à la justice si M. Muscat décide de se présenter et d'être élu ne sera pas l'immunité parlementaire, qui n'est pas une carte blanche pour enfreindre la loi", a déclaré M. Casa. "Ce seront toujours les institutions capturées et le système inefficace d'application de la loi qui continueront à protéger les corrompus.

"C'est l'agenda que Muscat tient à perpétuer en menaçant d'un retour politique, pour faire pression sur le gouvernement afin qu'il le protège et refuse la justice aux habitants de Malte et de Gozo.

"Depuis l'assassinat de Daphne Caruana Galizia, il y a sept ans, l'État n'a pas été en mesure d'obtenir justice pour les actes répréhensibles commis à l'encontre des Maltais.

"Au lieu de cela, Joseph Muscat se sent suffisamment à l'aise pour blanchir ostensiblement sa réputation alors qu'il devrait être derrière les barreaux".

Casa note que Joseph Muscat n'a pas seulement été élu la personne la plus corrompue de l'année, mais reste un exemple extrêmement rare d'un homme politique qui a fait face à des appels ouverts à sa démission et à des condamnations cinglantes du Parlement européen, également soutenues par l'Alliance progressiste des socialistes et démocrates, son propre parti.

"Même la Pologne ou la Hongrie n'ont pas eu de gouvernements crédités d'avoir créé un climat dans lequel l'assassinat d'un journaliste a été rendu possible", a noté M. Casa. "Joseph Muscat conserve le déshonneur d'avoir été condamné par ce Parlement et je ne supporterai pas de le voir tenter de blanchir sa réputation et de saboter la justice d'une manière aussi éhontée".