Journée de l'Europe: la crédibilité de l'Europe passe par un langage de vérité

09.05.2012 11:15

Journée de l'Europe: la crédibilité de l'Europe passe par un langage de vérité

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"La montée des populismes et des extrémismes est largement le fait d'une absence de courage de certains partis à dire la vérité aux Européens", a déclaré Joseph Daul lors de la commémoration de la Déclaration du 9 mai de Robert Schuman.

"La crise de la dette en Europe appelle une double politique: réduction des dettes et croissance durable, qui passe par une compétitivité renforcée. Ceux qui prônent l'un sans l'autre ne disent pas la vérité".

S'exprimant en session plénière du Parlement européen sur l'avenir de l'Europe, le Président du Groupe PPE (Centre-Droit) a rappelé combien les Européens ont mis de temps à comprendre qu'il n'y a pas de différences entre nos voisins et nous". "Nous savons enfin la valeur de la tolérance, du dialogue et de la solidarité, qui priment sur les individualismes".

Joseph Daul a dit sa vive inquiétude devant la montée de l'extrémisme, de gauche comme de droite, dans un nombre croissant de pays européens. "Cette idéologie n'a pas sa place en Europe, et j'exhorte tous les partis traditionnels à se rappeler qu'ils n'ont rien à gagner, et tout à perdre, à banaliser les extrêmes", a déclaré Joseph Daul.

Le Président du principal Groupe parlementaire européen a dénoncé "les raccourcis intellectuels et les solutions faciles, qui ne sont que démagogie, et qui ne font qu'entretenir les illusions, rapidement déçues, de nos concitoyens. C'est ainsi que l'on nourrit les partis extrémistes".

Joseph Daul a alerté aussi, dans le débat politique actuel sur les thèmes de la réduction de la dette et de la croissance, sur le risque important que l'on cède à la tentation de la facilité, en baissant la garde sur l'assainissement des finances publiques nationales et que l'on croie, à tort, qu'une relance keynésienne fondée sur des dépenses additionnelles sortirait l'Europe de la crise de la dette.

"Au-delà des caricatures, il n'y a pas ceux qui sont pour la gestion sévère, et ceux qui sont pour la croissance, tout simplement parce que l'un et l'autre sont les deux faces d'une même monnaie, comme je le dis depuis des mois", a ajouté Joseph Daul.

Joseph Daul a alerté les Européens sur le fait qu'"aussi longtemps que les pays les plus dépensiers ne mèneront pas une politique de réduction de leurs dettes, ceux qui, de leur côté, font un effort de bonne gestion se seront plus disposés à faire preuve de solidarité".

"J'appelle donc toutes les familles politiques à faire preuve de responsabilité dans les mois à venir, car l'avenir des 500 millions d'Européens est en jeu".

 

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