Joseph Daul fixe les points de négociation sur le budget à long terme de l'UE

18.02.2013 13:00

Joseph Daul fixe les points de négociation sur le budget à long terme de l'UE

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"On se retrouve avec le budget le plus bas de l'histoire de l'Union européenne. A un moment où, face à des Etats qui ne peuvent plus tout, nos concitoyens ont besoin de la valeur ajoutée de l'Europe. Et fort des responsabilités qui nous incombent, j'ajouterai que ce budget n'est pas acceptable", a déclaré le Président du Groupe PPE, intervenant au nom de son groupe lors du débat avec le Président du Conseil européen Herman Van Rompuy et le Président de la Commission européenne José Manuel Barroso, lors de la Conférence des présidents ouverte consacrée au Cadre financier pluriannuel de l'UE pour 2014-2020.

Joseph Daul a déclaré que le Parlement européen prenait ses responsabilités très au sérieux et qu'il était prêt à négocier pour un budget européen à long terme réaliste, capable de promouvoir la croissance, les investissements et les emplois. Le Président du Groupe PPE a appelé le Président du Conseil européen à fournir au Parlement européen les chiffres détaillés de l'accord trouvé au Conseil européen sur le budget à long terme de l'UE: "Les États membres nous ont fait une proposition de négociation. Alors négocions! Et pour commencer, soyez transparents. Donnez-nous les chiffres détaillés de l'arrangement du dernier Conseil. Et faisons la clarté sur les politiques européennes à mener pour la croissance et pour l'emploi. Ce budget représente seulement 1% du PIB. C'est le montant sur lequel, nous nous sommes engagés pour recapitaliser les banques espagnoles. C'est la moitié de ce que nous avons accordé à la Grèce pour faire face à la crise financière. C'est beaucoup et c'est peu d'argent. Mais ce n'est pas la quantité qui compte, c'est le sens que l'on donne à tout cela. 27 États membres se sont engagés à hauteur de 1% du PIB pour des politiques communes. Des investissements communs. Bref, pour un avenir commun."

Le Président du Groupe PPE a rappelé une nouvelle fois les priorités du Groupe PPE pour que le budget à long terme de l'UE soit utilisé efficacement: "Nous n'exigeons pas un budget énorme. Nous demandons un budget réaliste et qui prépare l'avenir. Ce que nous voulons, c'est un engagement ferme sur une clause de révision, dans deux trois ans, pour permettre au nouveau Parlement de revoir ce budget. Ce que nous demandons c'est l'introduction d'une réelle flexibilité. Entre les lignes budgétaires et entre les années. Il en va de l'efficacité du cadre financier. Ce que nous attendons, enfin, c'est la mise en place de ressources propres pour que le budget européen ne soit plus jamais soumis à des caprices politiciens."

"Le dernier Sommet européen n'avait d'Européen que le nom. C'était plutôt une réunion de marchands de tapis. J'aimerais rappeler à certains Etats membres que notre communauté est fondée sur la primauté du droit. Sur un Traité qui est notre loi suprême. Or, le cadre financier qui nous est proposé va à l'encontre de ce traité. D'abord, parce que le Conseil européen a outrepassé ses compétences en contournant les commissions parlementaires responsables. C'est une violation des pouvoirs législatifs du Parlement européen ! Ensuite, prévoir des crédits de paiement qui sont 52 milliards d'euros plus bas que les crédits d'engagement, cela s'appelle faire du déficit. Un déficit qui est contraire à la règle inscrite dans le traité. Nous sommes obligés à l'équilibre budgétaire", a souligné le Président du plus grand groupe politique du Parlement européen.

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