Grèce : il faut un programme sous stricte conditionnalité

« Beaucoup de temps a été perdu ces cinq derniers mois. Le frémissement de la croissance que nous observions en Grèce a été annulé. Les banques grecques, dont la position était solide jusqu’à présent, sont confrontées à des difficultés croissantes. Le gouvernement Tsipras est en train de mener la Grèce à sa perte », a déclaré aujourd’hui Manfred Weber, le président du Groupe PPE au Parlement européen, alors que les députés débattent de la préparation du sommet européen des 25 et 26 juin.

« C’est le gouvernement grec, et non le peuple grec, qui est responsable de cette situation. Le Groupe PPE souhaite que la Grèce reste dans la zone euro. Nous appelons à la mise en place d’un programme qui rendra cela possible, pour donner au peuple grec l’espoir d’un avenir meilleur. Mais le gouvernement grec doit garder à l’esprit que la conditionnalité est un aspect essentiel : la solidarité européenne ne pourra s’exprimer que si le gouvernement grec fait preuve de responsabilité », a déclaré Manfred Weber.

Sur l’immigration, le président du plus grand groupe politique du Parlement européen a souligné la nécessité  « d’assurer une protection juste, tout en empêchant les abus ». « Offrir une protection aux réfugiés venus de Syrie est un devoir » a-t-il déclaré, soulignant toutefois que « les personnes n’ayant pas de raison juridique valable pour demander l’asile en Europe ne doivent pas pouvoir rester en Europe ».

« Nous soutenons également la proposition de la Commission européenne pour plus de solidarité entre les Etats membres de l’UE »,  a-t-il conclu.