Espionnage américain/ téléphones du Parlement: assurons-nous d'abord que l’entreprise CISCO ne participe pas aux opérations de surveillance américaines !

Les membres de la commission des Libertés civiles du Parlement européen ont débattu ce matin des suites à donner aux révélations relatives à l’espionnage des institutions européennes et à la collecte des données des citoyens européens par les services secrets américains.

« Ne nous mentons pas : nous avons besoin de coopérer avec les États-Unis. Notre partenariat transatlantique est clé, en particulier en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé » a déclaré mercredi Véronique Mathieu Houillon, porte-parole du Groupe PPE sur les questions de sécurité, affaires intérieures et justice.

« Mais les États-Unis ont besoin de coopérer avec l'Union européenne également. Ne nous sous-estimons pas et osons peser en tant qu'Union européenne ! Nous avons un devoir de vérité envers les citoyens européens ; pour eux, nous devons faire le jour sur ces affaires » a-t-elle souligné.

« Nous avons créé un groupe d'enquête au sein de la commission des Libertés civiles afin de découvrir quelles données sont collectées et à quelles fins. Il s'agit de clarifier des affaires entremêlées : à la fois la collecte massive de données des citoyens européens par les Etats-Unis, les présomptions d'espionnage économique, que l'espionnage des institutions européennes ».

« Mais j'en appelle au bon sens » a ajouté Véronique Mathieu Houillon: « avant même de commencer nos travaux en invitant des experts internationaux et en rassemblant le plus d'information possible, ne devrions-nous pas plutôt nous interroger sur ce qui se passe, sous notre nez, dans nos propres locaux, alors que des téléphones américains CISCO sont installés dans chaque bureau du Parlement européen? »

« Nous devons impérativement avant tout autre chose nous assurer que CISCO n'a pas participé et ne participe pas aux opérations de surveillance américaines! » a-t-elle conclu.