Défense européenne, justice: pour avancer, laissons de côté les tabous

11.12.2013 8:11

Défense européenne, justice: pour avancer, laissons de côté les tabous

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“Pour que nos fleurons technologiques de la défense, restent des fleurons, il faut agir, ensemble. Comme nous avons abordé la crise économique. Il nous faut un « six-pack » de la défense européenne. Avec des engagements clairs et des objectifs précis. Sans tabous. Nous devons être prêts, non pas à la guerre, mais au maintien de la paix. Nous n’y arriverons pas seuls”, a déclaré le Président du Groupe PPE, Joseph Daul, à l’occasion du débat consacré à la préparation du prochain Conseil européen (19-20 décembre 2013) , en séance plénière du Parlement européen à Strasbourg.

Le sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement des 28 portera non seulement sur l’Union économique et monétaire, mais aussi sur les moyens de faire avancer la politique commune de sécurité et de défense (PSDC). Faisant référence aux méthodes utilisées par l’UE pour renforcer cette union économique et monétaire- le « six-pack », ensemble de mesures mettant en place des règles plus strictes en matière de discipline fiscale et de surveillance budgétaire, mais aussi instaurant un contrôle plus étroit des déséquilibres macro-économiques au sein de l’UE -  le Président du Groupe PPE a proposé que l’Union européenne adopte une méthode similaire pour la politique de défense.

”Au cours de la prochaine législature, nous devons travailler au renforcement de notre politique commune de sécurité et de défense. Pour protéger toutes nos frontières. Cela signifie renforcer notre capacité à répondre, militairement, avec des forces mixtes. La façon dont nous équipons nos forces armées, doit aussi changer. Il faut mutualiser nos sources de recherche et de développement, mais aussi d’équipements", a souligné Joseph Daul.

Exprimant la solidarité du Groupe PPE envers le peuple ukrainien, le Président du Groupe PPE a souligné la nécessité pour l’Union européenne d’unir ses forces. "De plus, certains de nos intérêts stratégiques, peuvent être menacés par des puissances régionales. Si nous ne l’assumons pas, les Russes le feront pour nous. Il suffit de voir ce qui se passe dans notre voisinage, en Ukraine, en Moldavie. J’en appelle à une mission de médiation européenne au plus haut niveau politique, tout comme pendant la Révolution orange, pour trouver des solutions transparentes et démocratiques. Les citoyens ukrainiens nous adressent un message. Ils nous disent qu’il faut une Europe forte".

Le Président du groupe politique le plus important du Parlement européen a également appelé les institutions européennes à réfléchir à la possibilité de mettre en place un mécanisme de surveillance de l’indépendance de la justice dans les Etats membres, afin de veiller à ce que l’état de droit soit respecté.

“Le six-pack, le semestre européen fonctionnent. Partout en Europe, nous voyons des signes de reprise économique. La crise a mis en lumière, à quel point, nous étions « interconnectés ». Donc, il faut travailler encore plus ensemble. En parlant d’ambition, je me demande s’il ne faut pas, aussi, réfléchir à un « six-pack » pour la justice. La tentation est réelle chez certains, une fois qu’ils ont intégré le club européen, de négliger leurs engagements. L’Europe, c’est une communauté de valeurs. De responsabilités partagées, aussi", a conclu le Président du Groupe PPE.

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