En France et en Europe, l’agenda concret du PPE

11.07.2025

En France et en Europe, l’agenda concret du PPE

Remarque importante

Les points de vue exprimés sont ceux de la délégation nationale et ne reflètent pas la position du Groupe

Businesswoman standing at top of ladder, holding European Union flag

Dans une période marquée par les tentatives de reconstruction des empires, où la force semble s’imposer à la diplomatie, la question de la place que doit jouer l’Europe occupe tous les esprits. Répondre à cette inquiétude n’est évidemment pas aisé et oblige, sans doute aujourd’hui plus que jamais, les élus et dirigeants à proposer une véritable vision, mais également des programmes d’action concrets.

Il y a un an, les Européens nous ont donné un mandat clair en envoyant un contingent de 188 membres du Groupe PPE au Parlement européen. Depuis, nous n’avons cessé de travailler, en lançant de nouvelles initiatives pour améliorer la vie quotidienne des citoyens et rendre l’UE plus apte à relever les grands défis. Ce travail s’articule autour de cinq dossiers majeurs :

Le premier point, incontournable : le chantier de la défense.
Dans ce domaine, même si les États conservent leurs prérogatives, il est certain que la coopération et la coordination entre les armées nationales doivent être développées. Nous avançons pour créer un environnement pleinement propice à cette ambition, en sortant de la dépendance américaine. Avec EDIP, par exemple, nous allons enfin mettre sur la table la possibilité de dynamiser la préférence européenne dans les achats de matériels militaires. Nous devons aller plus loin, en donnant de la flexibilité et de la visibilité budgétaire à nos entreprises, tout en dynamisant l’investissement privé. Par ailleurs, il est temps d’ouvrir la voie à des projets ambitieux, tels qu’un bouclier antimissile commun et interopérable, des programmes conjoints de satellites et de drones, et de proposer de grands projets structurants comme Airbus.

Renforcer la sécurité de l’Europe passe aussi par un contrôle total de nos frontières extérieures et une gestion efficace de l’immigration.
Depuis 2015 et la crise migratoire sans précédent, la Commission dirigée par le PPE propose constamment des solutions concrètes pour répondre à l’urgence et aux conséquences de ce défi. Le pacte asile et migration, la refonte de la législation sur les retours, le renforcement de Frontex sont quelques-unes des nombreuses initiatives portées par notre famille. D’autres propositions sont en préparation, notamment le règlement sur les pays d’origine sûrs et la révision du concept de pays tiers sûr. La souveraineté migratoire passe par une solidarité de fermeté entre États, et nous y travaillons chaque jour. Nos actions portent déjà leurs fruits : les traversées irrégulières des frontières de l’Union européenne ont diminué de 20 % au cours des cinq premiers mois de 2025 !

Le troisième point : le chantier de la simplification.
La bureaucratie coûte à l’Europe 150 milliards d’euros par an. Un fardeau excessif, ressenti tout particulièrement par des millions d’entreprises, notamment les PME. Ce combat, le PPE le mène depuis des années, et nous en voyons enfin les résultats. La Commission a lancé une importante initiative de simplification réglementaire (Omnibus), visant à économiser 6 milliards d’euros de coûts directs. Symboles de cette inflation législative mortifère, les directives relatives à la publication d’informations en matière de durabilité (CSRD) et au devoir de vigilance des entreprises (CS3D) sont désormais suspendues. Nous n’abandonnons pas nos valeurs en matière de durabilité ; nous les rendons efficaces. L’objectif est de simplifier, non d’affaiblir, l’agenda européen en la matière. C’est d’ailleurs dans cet esprit que nous avons obtenu la suspension de la directive sur les allégations environnementales, un monstre bureaucratique qui, en l’état, n’aurait fait que décourager les entreprises à s’engager dans des démarches durables. Sur ce sujet, comme sur bien d’autres, la gauche ne nous a apporté aucune aide.

Étroitement liée à la simplification, la mise en place d’un cadre favorisant la compétitivité a été l’une de nos principales priorités en début de mandat.
Pour mener à bien cette tâche de long terme, le Clean Industrial Deal est notre principal outil. Bien loin d’être une simple évolution sémantique du Green Deal, ce nouveau programme pose les bases d’une véritable révolution copernicienne au sein de l’UE, en plaçant pour la première fois la compétitivité industrielle au cœur de nos politiques. Ce plan offre un meilleur accès au capital et à une énergie abordable, sécurise les matières premières stratégiques et accélère les procédures d’autorisation. Nous avons également œuvré en faveur de l’industrie automobile en assurant une plus grande flexibilité pour atteindre les objectifs de réduction des émissions 2025-2027, évitant ainsi des amendes préjudiciables tout en maintenant l’ambition climatique, et en obtenant une révision de l’interdiction des moteurs à combustion, désormais prévue pour 2025. De plus, les vérifications liées à la compétitivité et aux PME seront désormais systématiquement intégrées dans les évaluations d’impact de la Commission pour toutes les propositions législatives pertinentes. Au fil de nos nombreuses rencontres, les chefs d’entreprise ne cessent de nous répéter : « Prenez-nous en considération avant de présenter de nouvelles lois ! » Nous avons entendu leur demande.

Parti des travailleurs, le Groupe PPE est aussi celui des agriculteurs et des pêcheurs.
Assurer de bonnes conditions de vie et de travail à ceux qui nous nourrissent et garantissent notre sécurité alimentaire est une évidence. Sous notre direction, la Commission a enfin annoncé des mesures concrètes dans sa vision de l’agriculture et de l’alimentation, notamment une stratégie de renouvellement générationnel et une meilleure harmonisation entre les normes de production européennes et celles appliquées aux importations. Grâce à la simplification de la PAC, les petites exploitations bénéficieront d’un traitement particulier, les contrôles sur site seront allégés, et les règles concernant les prairies permanentes deviendront plus souples. Réduire la paperasserie qu’un agriculteur doit affronter chaque soir après une longue journée de travail est un progrès important, longtemps réclamé par les professionnels et par le Groupe PPE. Nous le concrétisons.
Dans le domaine de la pêche et de l’aquaculture également, de nouvelles mesures sont mises en place, notamment pour financer la modernisation des flottes de pêche, en particulier la pêche artisanale. Ces efforts sont au cœur du Pacte pour l’Océan, dont nous avons largement contribué à l’élaboration.

Ce mandat législatif marque un tournant. D’ici la fin de 2027, plus de 200 millions d’Européens auront voté, et de nombreuses élections nationales, notamment  en France, seront cruciales. L’avenir de l’UE est véritablement en jeu.

Il y a un an, le Groupe PPE a fait une promesse : construire une Europe sûre, défendre ses frontières, encourager la compétitivité et réduire la bureaucratie, soutenir ses agriculteurs et pêcheurs pour garantir une alimentation saine et abordable. Les Européens ont largement soutenu ce programme, nous donnant un mandat clair. En seulement un an, le Groupe PPE a transformé cette vision programmatique en réalité européenne.

Notes aux éditeurs

Avec 188 députés issus de l'ensemble des Etats membres, le Groupe PPE est le groupe politique le plus important du Parlement européen

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