Pascal Arimont sur l'intelligence artificielle : "Nous ne voulons pas de conditions chinoises ou russes en Europe"

13.03.2024 14:26

Pascal Arimont sur l'intelligence artificielle : "Nous ne voulons pas de conditions chinoises ou russes en Europe"

Remarque importante
Les points de vue exprimés sont ceux de la délégation nationale et ne reflètent pas la position du Groupe
Pascal Arimont, député européen
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Aujourd'hui, le Parlement européen à Strasbourg a adopté une législation pionnière régulant ce qu'on appelle l'intelligence artificielle (IA) en Europe. "En tant que premier continent, nous Européens mettons en place un cadre juridique spécifique pour l'IA", explique Pascal Arimont, député européen de l'est de la Belgique (CSP-PPE), qui a travaillé sur la législation au sein de la commission juridique. "Nous ne devons pas avoir peur de l'IA, mais nous devons réguler ses risques. En tant que Parlement, nous avons clairement indiqué que l'humain doit toujours être au cœur de l'innovation. Pour cela, nous avons défini des normes basées sur nos valeurs éthiques et démocratiques européennes. Nous devons avoir des balises pour garantir que les systèmes d'IA, tels que ChatGPT, sont développés et utilisés de manière responsable", déclare Arimont.

"Car nous ne voulons pas de conditions chinoises ou russes en Europe. Cela est déjà garanti par la Charte des droits fondamentaux, signée par tous les États membres de l'UE, mais cela doit être concrétisé dans des lois spécifiques. Ainsi, cette loi interdit à l'avenir, entre autres, les applications d'IA pour la catégorisation biométrique, l'extraction d'images faciales sur Internet ou les applications d'IA analysant les émotions humaines ou manipulant le comportement. Les systèmes d'IA de "score social", comme ceux utilisés en Chine pour évaluer le comportement social de ses citoyens, seront clairement interdits en Europe. Étant donné qu'il devient de plus en plus difficile de reconnaître en ligne des médias audiovisuels artificiels ou manipulés - les soi-disant deepfakes -, de tels contenus devront également être clairement identifiés à l'avenir", précise le député européen de l'est de la Belgique.

Dans des cas très spécifiques, l'utilisation de l'IA peut cependant être fondé, par exemple dans la lutte contre la criminalité ou le terrorisme. "C'est pourquoi nous avons plaidé, par exemple, pour que la police puisse utiliser l'IA pour la reconnaissance faciale dans des situations d'urgence très spécifiques et clairement définies, telles que la recherche d'enfants disparus ou la prévention d'une menace d'attentat terroriste. Cependant, toute utilisation de ce type est soumise à une limitation temporelle claire et doit être conforme aux principes de l'État de droit sur la base d'une décision judiciaire",

Notes aux éditeurs

Avec 178 députés issus de l'ensemble des Etats membres, le Groupe PPE est le groupe politique le plus important du Parlement européen

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