Autorité de santé HERA : attention à ne pas créer une coquille vide

Les contours de la future autorité européenne pour la réaction aux urgences sanitaire HERA seront dévoilés en début d’après-midi.

Pour Nathalie Colin-Oesterlé, eurodéputée Les Centristes/PPE, « Alors qu’Ursula von der Leyen souhaitait dans son discours sur l’état de l’Union en 2020 créer une véritable « agence pour la recherche et le développement (...) comme cela existe aux États-Unis », le même discours en 2021 ne parle que d’une « Autorité européenne de préparation et d’intervention en cas d’urgence sanitaire ». 

Les ambitions européennes semblent donc à la baisse. Cette autorité ne doit pas être une coquille vide, ni être un simple comité de réaction à la main de la Commission et des États membres. Alors que le Parlement européen est le plus fervent défenseur de la construction de l’Europe de la Santé, notre institution serait laissée pour compte ».
 
« J'attends aussi de bien comprendre concrètement quels seront les moyens financiers de cette structure. Pour l’instant, le budget annuel prévu pour l'HERA est en proportion deux fois plus faible que celui de la BARDA aux Etats-Unis. La volonté politique seule ne sera pas suffisante pour inciter le secteur privé à investir dans la recherche. L’élan politique doit s’accompagner de garanties financières » a ajouté l’eurodéputée.
 
« Espérons que la première esquisse de la Commission sera à la hauteur des enjeux. Mettre en place une agence européenne de même type que la Barda aux États-Unis aiderait le continent à développer de manière plus efficace des solutions médicales d'urgence.

Pour y arriver, en cas de crises graves, les autorités et pouvoirs publics, les industriels et les chercheurs devraient pouvoir réellement travailler ensemble, main dans la main et disposer de moyens suffisants » a-t-elle conclu.