Bulgarie : Le Groupe PPE dénonce l'attitude des socialistes

02.07.2013 6:45

Bulgarie : Le Groupe PPE dénonce l'attitude des socialistes

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Les socialistes européens ferment les yeux sur les violations flagrantes des valeurs européennes. Montesquieu et sa théorie sur la séparation des pouvoirs est bien loin...

"Pour les socialistes européens, les droits de l'homme peuvent être violés s'il le sont par un gouvernement socialiste" a déclaré le vice-président du Groupe PPE Manfred Weber, en référence au gouvernement socialiste bulgare.

"Je suis stupéfait que le Groupe S&D ait refusé de débattre de la situation politique en Bulgarie cette semaine au Parlement européen. M. Swoboda, quel est votre point de vue sur la Bulgarie? Parce que si vous avez dit quelque chose, personne ne vous a entendu" a déclaré Véronique Mathieu Houillon, députée européenne et coordinateur du Groupe PPE en commission des libertés civiles au Parlement européen.

"Si Monsieur Swoboda ne peut pas répondre, peut-être que le Bulgare Sergei Stanishev, chef du parti socialiste européen, peut nous donner une réponse" a ajouté Manfred Weber.

Malgré les nombreuses tentatives du Groupe S&D pour contrer la tenue d'un débat parlementaire, le Groupe PPE a réussi à obtenir, par un vote en hémicycle, qu'un débat ait lieu cet après-midi en session plénière à Strasbourg.

Depuis 18 jours, les citoyens bulgares manifestent en masse à Sofia et dans d'autres grandes villes du pays. Ils réclament le retrait de ce gouvernement qui entretient de nombreux liens avec des oligarques, ils exigent la fin des transactions occultes menant à des nominations controversés et demandent à ce que des amendements soient ajoutés aux règles électorales pour assurer une meilleure représentation des citoyens dans le gouvernement. Cette contestation est la conséquence d'une campagne hautement manipulatrice menée par les socialistes bulgares avant les élections générales anticipées.

Le gouvernement de coalition mené par les socialistes bulgares, qui comprend le "parti turc" (MRF, ADLE), n'est pas en nombre suffisant pour disposer d'une majorité au Parlement et compte sur le soutien parlementaire du parti ultra-nationaliste, xénophobe et anti-UE, appelé «Ataka».

Vendredi dernier, le chef du parti Ataka, Volen Siderov, a prédit la guerre civile en Bulgarie et a demandé au ministre de l'Intérieur bulgare d'arrêter tous ceux qui protestent dans les rues, les désignant comme des "hooligans agressifs et barbares"

Avec le soutien des socialistes, M. Siderov a été nommé président de la commission de la lutte contre la corruption, les conflits d'intérêts et sur l'éthique parlementaire. Régulièrement, M. Siderov critique les médias et les intimides physiquement.

Le 26 Juin, le Président du Parlement bulgare, Mihail Mikov, a attaqué les médias bulgares pour leur "traitement inapproprié" des manifestations en cours.

Le 27 Juin, M. Siderov, accompagné de plusieurs hommes "bien bâtis", a pris d'assaut le bâtiment de la télévision nationale bulgare, en accusant les médias de diffuser de fausses informations.

"Au cours de l'année passée, le Groupe S&D a constamment tenté de transformer le Parlement européen en un système judiciaire et exécutif dans le but affiché d'humilier les gouvernements PPE. Toutefois, quand les problèmes concernent les gouvernements socialistes, ils bloquent la tenue d'un débat parlementaire, ce qui, après tout, est la fonction la plus basique d'un corps législatif. Le niveau d'hypocrisie ne manque jamais de nous étonner. L'expression "deux poids deux mesures" est d'ailleurs dans ce cas presque un euphémisme", ont déclaré Manfred Weber et Véronique Mathieu Houillon.

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