Vous, le Conseil, à vous de décider qui vous ne remboursez pas

23.10.2013 11:18

Vous, le Conseil, à vous de décider qui vous ne remboursez pas

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“Nous allons mettre sur la table du Conseil toutes les factures impayées que l’on ne peut pas payer.  Ce sont les chefs d’Etat et de gouvernement, entre eux, qui devront dire: la France n’aura pas cela, la Grèce n’aura pas cela, tous les autres pays, voilà ce que l’on ne va pas vous payer.  Par exemple, le chèque britannique, on ne peut pas le payer cette année on paiera l´année prochaine, on va le reporter.  Vous, le Conseil, à vous de décider qui vous ne remboursez pas", a déclaré le Président du Groupe PPE Joseph Daul, lors du débat en séance plénière consacré à la préparation du prochain Conseil européen (24-25 octobre).

Le Président du plus grand groupe politique du Parlement européen a exprimé sa profonde déception devant le fait que l’accord entre le Parlement européen et le Conseil sur le Cadre financier pluriannuel n’ait pas été respecté: “Je ne comprends plus le fonctionnement du Conseil. Le Parlement était très clair: le déficit de 3,9 milliards d’euros pour 2013 devait être soldé.  Une clause de révision.  La mise en place d’un groupe de haut niveau pour un système de ressources propres.  Ces demandes, de bon sens, nous étions convaincus qu’elles avaient été acceptées. Ces 3,9 milliards d’euros, ce n’est pas de l’argent supplémentaire, qui est demandé. Ce n’est pas de l’argent du parlement, c´est de l´argent pour les projets qui ont été dépensés, agréés et qui ne sont pas financés".

Joseph Daul a souligné que les traités européens n’autorisaient pas l’Union européenne à boucler son budget en déficit.  Il a appelé les Etats membres à agir de manière responsable: "il n’est pas possible de continuer ainsi. Nous allons avoir un déficit de 20 milliards d'euros en 2014, tout le monde le dit.  Il faut que nous nous mettions tous autour de la table pour voir quelles actions nous ne finançons pas, quelles actions nous ne mettons pas en place. Si nous ne pouvons pas continuer à travailler, entre nous, honnêtement, il faudra que nous trouvions d'autres solutions et que nous bloquions".

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