N’attendons pas la prochaine crise pour lutter contre les pénuries de médicaments

14.07.2020 10:40

N’attendons pas la prochaine crise pour lutter contre les pénuries de médicaments

Remarque importante
Les points de vue exprimés sont ceux de la délégation nationale et ne reflètent pas la position du Groupe
Video picture

« La santé publique est devenue une arme géostratégique qui peut mettre à genoux un continent. Notre dépendance envers les pays tiers a éclaté au grand jour avec la pandémie de Coronavirus. Il est nécessaire de relocaliser une partie de la production, d’harmoniser les législations et de renforcer la coopération entre États Membres pour plus de solidarité et pour retrouver notre indépendance », a indiqué Nathalie Colin-Oesterlé alors que les membres de la commission de l’Environnement votent aujourd'hui son rapport sur les pénuries de médicaments.

Dans ce texte, la députée européenne dresse une liste de propositions et d’objectifs concrets pour mettre en place une véritable stratégie industrielle pharmaceutique ;

« À court terme, je propose de pérenniser le système RescUE pour en faire une pharmacie européenne d’urgence, qui concernerait les médicaments d’intérêt sanitaire et stratégique.  Nous devons également faire de la sécurité de l’approvisionnement un critère prioritaire dans les procédures d’appels d’offres, tout aussi important que le prix ».

À moyen et long terme, la députée plaide pour davantage de flexibilité règlementaire en période de crise, et pour simplifier les législations afin de faciliter la circulation des médicaments entre Etats membres. « Les pays pourraient notamment accepter des formats d’emballages différents ou l’extension des dates de péremption tout en gardant un niveau élevé de sécurité ».

Encourager les relocalisations en autorisant les incitations financières pour les industriels qui produisent en Europe de la molécule au conditionnement est également au cœur du rapport. Il en va de même de la création d’un ou plusieurs établissements pharmaceutiques européens à but non lucratif capables de produire les médicaments d'intérêt sanitaire et stratégique en situation de criticité ou des médicaments matures ne présentant plus de rentabilité pour les laboratoires. 

« Il ne s’agit en aucun cas de concurrencer les professionnels du secteur mais bien de compléter les besoins des patients par la production de médicaments souvent essentiels mais délaissés par les professionnels en raison de leur manque de rentabilité ».

Enfin, la députée insiste sur le besoin de développer la transparence dans la chaîne de distribution, de même qu’au niveau des stocks des États Membres: l’information doit être plus fluide et concerner l’ensemble des acteurs.

Après adoption en commission, le rapport devrait être voté en session plénière en septembre.

Notes aux éditeurs

Avec 187 députés issus de l'ensemble des Etats membres, le Groupe PPE est le groupe politique le plus important du Parlement européen

Autres contenus

Medical
news
Lire davantage
Actualités picture
news
Lire davantage
Health
news
Lire davantage