L’urgence d’une Europe unie face au COVID-19: Mobilisons tous les moyens sans attendre

26.03.2020 20:28

L’urgence d’une Europe unie face au COVID-19: Mobilisons tous les moyens sans attendre

Remarque importante
Les points de vue exprimés sont ceux de la délégation nationale et ne reflètent pas la position du Groupe
covid19

Ce jeudi 26 mars au Parlement européen à Bruxelles, Benoît LUTGEN a voté l’ensemble des mesures urgentes proposées pour combattre le COVID-19.

Face à la crise sanitaire, l’heure est à répondre le plus efficacement aux urgences. C’est la priorité absolue et la seule chose qui doit mobiliser, unanimement, toutes les énergies, pour soutenir tous les acteurs de première ligne.

La Commission européenne, qui n’est entrée en fonction qu’en décembre dernier, reprend les choses en mains, on doit le souligner. Benoît LUTGEN salue les nombreuses mesures déjà prises en matière de recherche (vaccins), de matériel médical (masques, respirateurs), de circulation des biens essentiels, d’assouplissement budgétaire et des mesures  financières pour atténuer l’impact économique et social de la crise.

Une très malheureuse fois de trop, les Européens constatent que le manque d’Europe – l’absence de coordination opérationnelle entre les États membres – a aujourd’hui un très lourd coût sanitaire et un bilan terrible sur le plan humain.

Même si la politique en matière de santé est quasi exclusivement de la compétence des États membres, rien ne les empêche de se coordonner pour exercer conjointement cette compétence (cohérence dans les stratégies de lutte contre la pandémie et dans sa mise en oeuvre) ) dès lors que plusieurs États  sont concernés. Il n’est pas trop tard pour encore mettre en commun les bases de données, et mutualiser en particulier les capacités hospitalières pour gérer de manière solidaire les risques de saturation des systèmes de soins.

Benoît LUTGEN soutient l’action de la Commission européenne dans l’utilisation de tous les leviers financiers pour répondre aux besoins les plus urgents – ainsi, près de 50 milliards d’euros peuvent encore  être activésen 2020 :

  • La Commission a déjà mobilisé avec le soutien du Parlement européen :
  • Les pré- et co-financement non-utilisés des politiques de cohésion (37 milliards d’euros). Le FEDER pourra ainsi rapidement soutenir les infrastructures de santé des Etats membres ;
  • Les programmes COSME / InnovFin qui soutiennent les PME (1 milliard d’euros) ;
  • Le Fonds européen de solidarité qui intervient en cas de catastrophes  (800 millions d’euros) ;
  • Le Fonds d’ajustement à la mondialisation qui pourra soutenir certains travailleurs qui perdent leur emploi en raison de la crise (179 millions d’euros seraient disponibles).

Benoît LUTGEN appelle la Commission a également mobiliser les instruments suivants

  • L’instrument de flexibilité qui dispose de près d’un milliard d’euros pour l’année 2020 ;
  • Les crédits inutilisés en matière de croissance et d’emploi (en particulier pour les jeunes) qui atteignent environ 1, 2 milliards €.
  • La marge pour imprévus du budget de l’UE qui pourrait atteindre 5,1 milliards d’euros.

Enfin, Benoît LUTGEN invite la Commission européenne à procéder aux réallocations budgétaires utiles pour lutter contre la crise actuelle.

Les négociations relatives aux perspectives budgétaires 2021-2027 doivent également repartir sur une nouvelle base :

  • De nouvelles ressources propres pour le budget européen sont maintenant indispensables comme par exemple une taxe carbone aux frontières ou la taxation des Gafa ;
  • Il importe que le montant global du budget européen soit ambitieux comme le propose le Parlement ; La répartition des crédits entre les rubriques doit être modifiée pour répondre tant à la crise sanitaire qu’à la crise économique et sociale tout en conservant les objectifs du Pacte vert européen ;
  • Ce budget devra être suffisamment flexible pour faire face à toute nouvelle crise.

Il faudra, une fois que la sortie de crise se dessinera, tirer sans délai toutes les conclusions et mettre sur le métier des réformes structurelles.

Benoît LUTGEN l’a souligné à plusieurs reprises : nous devons reprendre la main sur les enjeux européens stratégiques. Nos modes de vie seront marqués durablement par la crise que nous vivons. Pour envisager avec confiance l’avenir des citoyens européens, nous devons avoir la maîtrise souveraine des secteurs vitaux de notre Union européenne tels que nos capacités sanitaires, notre approvisionnement alimentaire et énergétique, nos outils technologiques et notre défense.

Notes aux éditeurs

Avec 187 députés issus de l'ensemble des Etats membres, le Groupe PPE est le groupe politique le plus important du Parlement européen

Autres contenus