Pascal Arimont : « Pourquoi pas plus de coordination européenne ? »

05.08.2020 10:36

Pascal Arimont : « Pourquoi pas plus de coordination européenne ? »

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Voyages : Régimes de quarantaine et de restrictions d’admission en Europe - « Nous avons besoin de critères communs »

« Qui peut entrer dans certaines régions d’Europe et qui ne peut pas ? Qui doit respecter un régime de quarantaine ? » – Dans une lettre adressée à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et à la Première ministre belge Sophie Wilmès, l’eurodéputé belge Pascal Arimont (CSP-PPE) a protesté contre l’actuelle incohérence des consignes de quarantaine et des recommandations de voyage en Europe. Le Belge germanophone s’oppose aux cosignes purement nationales. « Après avoir finalement laissé derrière nous les contrôles aux frontières qui n‘étaient pas coordonnés et totalement disproportionnés, les États membres de l’UE se retrouvent de nouveau dans la situation d’une isolation totale qui n’est pas compatible avec l’idée de la libre circulation des personnes au sein de l’Union européenne », souligne-t-il. Selon Arimont, le chaos actuel est source d’une désorientation croissante, en particulier dans les régions frontalières, mais aussi pour les voyageurs en Europe et dans l’espace Schengen. « La situation non coordonnée ne doit pas conduire à retomber dans la panique du début de la crise COVID 19 et, en fin de compte, à recourir à la fermeture des frontières une nouvelle fois », a-t-il déclaré.

Plusieurs États membres de l’UE fondent leurs recommandations et leurs orientations sur les chiffres et les codes de couleur du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). Néanmoins, leurs conclusions diffèrent considérablement. « L’absence de critères européens uniformes risque de créer le chaos », explique Arimont. « Nous reconstruisons une nouvelle mosaïque que personne ne comprend. Dans mes courriers adressés à la présidente de la Commission et à la Première ministre belge, j’ai mis en évidence les différences entre les consignes émises par Belgique par rapport à celles de ses voisins directs. Chaque pays classe d’autres régions comme dangereuses. Chaque pays tire des conclusions différentes pour ses citoyens. En raison de cette incohérence, nous reproduisons les erreurs du début de la crise", note Arimont.

Dans le cadre d‘une question parlementaire à l’adresse des ministres européens compétents, Arimont demande une approche commune : « Il est vrai que les dispositions relatives à la quarantaine relèvent des compétences purement nationales. Toutefois, il est évident qu’il est urgent de renforcer la coordination au niveau européen en ce qui concerne la définition de critères communs pour la classification des zones à risque et les recommandations de voyage correspondantes. La Commission européenne et le Conseil doivent élaborer conjointement des stratégies qui protègent les principes de la libre circulation et excluent toute discrimination fondée sur des choix purement nationalistes. Le tourisme européen n’est pas le seul à souffrir du chaos européen actuel. Les régions frontalières doivent également être protégées contre de nouvelles restrictions d’admission aux frontières. Il est donc grand temps d’agir ensemble au niveau européen. Il serait par exemple envisageable de définir des zones à risque sur la base de critères communs en Europe et de tester systématiquement les personnes qui en reviennent », a-t-il déclaré.

« La situation actuelle est délicate pour la Belgique qui a qualifié un grand nombre de pays et de régions en Europe comme des zones à risques. Notre pays pourra également être considéré comme une zone rouge d’aujourd’hui à demain, ce qui équivaudrait de facto à une fermeture de la frontière pour les Belges. Notre pays a donc tout intérêt à renforcer la coordination européenne. Nous devons, par tous les moyens, éviter que les autres pays ne nous considèrent comme une zone à risque. Pour y parvenir, nous avons besoin de mesures efficaces au niveau national et d’une concertation permanente avec les autres pays européens », dit Arimont à l’adresse du gouvernement fédéral belge.

Notes aux éditeurs

Avec 187 députés issus de l'ensemble des Etats membres, le Groupe PPE est le groupe politique le plus important du Parlement européen

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